Multipotentiel et travail : pourquoi les deux font souvent clash (et comment changer ça)

Multipotentiel et travail : pourquoi les deux font souvent clash (et comment changer ça)

T’as déjà eu cette sensation bizarre d’avoir les compétences… mais de t’éteindre dans tous les jobs que tu fais ?
T’as du mal à rester plus de 6 mois dans un poste sans t’ennuyer ?
Tu passes ton temps à réinventer des trucs que personne ne t’a demandé de changer ?
Et au fond, tu te demandes si le problème vient de toi… ou du travail tel qu’il est conçu.

Si c’est le cas, t’es sûrement multipotentiel·le.
Et donc, t’essaies de faire rentrer un feu d’artifice dans une boîte à chaussures.

Le monde du travail a été conçu pour des profils spécialisés… pas pour toi

Ce que les entreprises valorisent encore massivement aujourd’hui, c’est :

• la spécialisation
• la stabilité
• la progression linéaire
• la loyauté à long terme
• l’expertise verticale

Mais toi, t’es tout sauf ça.

Toi, tu veux :

• explorer plusieurs domaines
• apprendre en continu
• switcher de casquette selon les projets
• garder une marge d’autonomie
• sentir que ce que tu fais a un sens immédiat

Et ce décalage crée une friction permanente.
Parce que le système valorise ce que tu ne veux pas être… et te fait douter de ce que tu es.

5 signes que le monde du travail classique ne te va pas (et ne te conviendra jamais)

Si tu te reconnais dans ces points, ce n’est pas un bug. C’est un message clair que tu dois créer une autre façon de bosser.

1. Tu te lasses vite, même dans des jobs “intéressants”

Tu peux t’épanouir pendant 3 ou 6 mois… puis perdre tout intérêt. Pas parce que t’es fainéant·e, mais parce que tu as fait le tour.
Tu as besoin d’apprendre, d’explorer, d’être stimulé·e intellectuellement. Sinon ton cerveau s’éteint.

2. Tu ne supportes pas la routine figée

Tous les jours la même chose, les mêmes tâches, les mêmes horaires ?
C’est de la torture mentale.
Tu as besoin de variété, de flexibilité, de mouvement.

Et si tu dois coller à un modèle rigide, tu vas soit exploser en vol… soit fuir.

3. Tu veux comprendre le “pourquoi” avant d’exécuter

Les ordres absurdes, les process inefficaces, les “faut le faire parce qu’on a toujours fait comme ça” ?
Ça te crispe. Tu as besoin de sens.
Tu penses vite, tu vois les failles, tu proposes des améliorations… et parfois, on te fait sentir que t’es chiant·e.

Mais non. Tu es juste lucide.

4. Tu veux faire plusieurs choses, pas UNE chose toute ta vie

Tu veux peut-être être designer… et coach… et écrire un livre… et lancer une marque…
Tu veux pas choisir UNE passion.
Tu veux organiser ta vie pour toutes les vivre.

Le monde classique te dira que t’es instable.
La vérité, c’est que t’es pluriel·le.

5. Tu fuis les environnements toxiques (même s’ils payent bien)

Tu préfères gagner moins mais être aligné·e.
Tu peux claquer une opportunité de rêve si l’ambiance est absurde ou l’éthique bancale.
Tu sens les tensions, les non-dits, les jeux de pouvoir… et ça te coupe toute envie.

Tu cherches pas un job. Tu cherches un écosystème sain pour ta sensibilité et ta créativité.

Ce que tu crois être des faiblesses sont en réalité des signaux

Si tu crois que :

• tu es instable parce que tu changes souvent de job
• tu es flou·e parce que tu n’as pas de “plan de carrière”
• tu es bordélique parce que tu passes d’un sujet à l’autre
• tu es immature parce que tu refuses les règles absurdes

STOP.

Ce ne sont pas des défauts. Ce sont des symptômes d’un modèle qui ne te respecte pas.
Et plus tu t’éloignes de toi pour coller à ce modèle, plus tu vas t’épuiser.

🎯 Ce qu’il te faut : un modèle de travail fluide, modulaire, vivant

Tu ne seras jamais cette personne avec un plan de carrière sur 10 ans, un job fixe, et une to-do list suivie à la lettre.

Et c’est très bien comme ça.

Mais attention : être multipotentiel·le ne veut pas dire faire n’importe quoi, n’importe comment.
Tu as besoin de liberté, oui.
Mais aussi de structure adaptée.
D’un écosystème dans lequel ta diversité peut se déployer sans te cramer.

Voici les trois modèles de travail qui fonctionnent (vraiment) pour les multipotentiels.

1. L’entrepreneuriat “multi-casquettes”

Tu crées ta propre activité avec plusieurs pôles de valeur.
Tu refuses de n’avoir qu’une seule étiquette.

Tu peux par exemple :

• vendre des services créatifs (graphisme, rédaction, stratégie)
• proposer du coaching ou de l’accompagnement sur un sujet humain
• lancer un podcast, une newsletter, une offre en ligne
• développer un projet artistique ou artisanal à côté

L’idée, c’est pas de tout faire en même temps :
👉 C’est de créer une architecture de travail modulaire, où tu peux faire évoluer tes offres, tes formats, tes sujets… sans devoir tout recommencer à chaque fois.

💡 Exemple :
Camille, ex-cheffe de projet digital → aujourd’hui freelance en UX + formatrice Notion + créatrice d’un podcast sur la reconversion.

2. Le salariat “hors-norme”

Tu bosses dans une structure qui te laisse de la marge de manœuvre :

• startup à culture libre
• entreprise à impact
• association ou coopérative
• équipe projet en mode agile

Tu ne rentres pas dans un cadre figé : tu évolues au gré des missions, tu proposes, tu crées, tu inventes.

Et surtout : tu poses des limites claires sur ce dont tu as besoin pour fonctionner (temps calme, autonomie, espace créatif).

💡 Exemple :
Marc, multipotentiel technique et humain → salarié dans une PME innovante où il gère à la fois les outils, la com interne, les workshops et la relation client. Il a créé son propre poste en interne.

3. Le “portfolio de projets” (modèle hybride)

Tu cumules plusieurs activités :

• un freelance principal pour vivre
• un projet artistique ou éditorial
• un side business en lancement
• une activité associative ou collective

Tu n’as pas un seul métier. Tu as un portfolio de projets qui te nourrit sur différents plans : financier, intellectuel, émotionnel, social…

L’objectif ? Équilibrer tes énergies sans t’éparpiller.

💡 Exemple :
Sophie, multipotentielle hypersensible → écrit des romans auto-édités + propose des cercles de parole + fait du design éthique pour financer sa liberté créative.

🛠 Comment t’organiser quand tu penses à 100 à l’heure

Tu ne dois pas devenir “focus” à la dure.
Tu dois dompter ton flux.

Voici les piliers d’une organisation compatible avec un cerveau multipotentiel :

1. Fonctionne par cycles

👉 Oublie le planning figé.
Organise-toi par saison, par mois ou par projet.
Tu te donnes 4 à 6 semaines pour explorer à fond une thématique, lancer une offre, créer une série de contenus… puis tu passes à autre chose, ou tu ajustes.

C’est beaucoup plus naturel pour un profil comme le tien que de vouloir “faire un peu de tout chaque semaine.”

2. Structure ta pensée en dehors de ta tête

Tu as un cerveau qui pense en arborescence.
Si tu ne notes pas tout, tu exploses.

Utilise des outils comme :

• Notion pour centraliser idées / contenus / projets
• Miro ou Whimsical pour cartographier ta pensée
• Un carnet papier si tu veux un contact plus intuitif

Le but : vider ta tête pour respirer.

3. Crée ton “menu de projets actifs”

Tu veux tout faire ? OK. Mais pas en même temps.

Tu te fais une liste de :

• projets “chauds” (actifs maintenant)
• projets “tièdes” (à reprendre plus tard)
• projets “froids” (à lâcher ou à mûrir)

Tu reviens à ce menu chaque semaine ou chaque mois.
Ça t’aide à garder une vision souple mais claire.

4. Planifie en fonction de ton énergie

Tu n’as pas la même énergie tous les jours.
Apprends à repérer :

• tes pics créatifs
• tes moments de concentration
• tes périodes d’ennui ou de doute

Et organise ton emploi du temps en conséquence.
C’est ça, s’aligner avec ta nature.

🧭 Environnements & métiers compatibles avec un cerveau multipotentiel

Voici une cartographie pour t’aider à y voir clair. Ce ne sont pas des cases à cocher, mais des pistes à tester, hybrider, adapter à toi.

💡 Rappel : ce n’est pas parce que tu fais “plusieurs choses” que tu es instable. Tu es juste architecte d’une vie à plusieurs dimensions.

🧠 FAQ – Multipotentiel et travail : les vraies questions que tu te poses (ou pas encore)

Est-ce que les multipotentiels sont faits pour être entrepreneurs ?

Pas forcément.
Ce que tu veux, ce n’est pas “être entrepreneur” à tout prix.
C’est avoir la liberté de créer ton cadre, de choisir tes sujets, de te réinventer.

Si une entreprise t’offre ça, tant mieux. Sinon, crée ton propre terrain de jeu.

Pourquoi je m’ennuie dans tous les jobs ?

Parce que tu as un besoin vital de stimulation intellectuelle.
Et la plupart des jobs classiques sont conçus pour des profils répétitifs, spécialisés, obéissants.

Ce n’est pas que tu “ne tiens pas en place”.
C’est que le cadre est trop petit pour ton feu.

Comment faire pour ne pas m’éparpiller ?

• Tu ne dois pas tout faire en même temps
• Tu dois organiser tes cycles
• Tu dois choisir des projets courts et intenses plutôt que de traîner des trucs sur 6 mois
• Tu dois structurer ton cerveau avec des outils externes : to-do visuelle, mapping, catégorisation des idées

Tu n’es pas désorganisé·e. Tu es non-linéaire. Ça se pilote.

Est-ce que je peux réussir sans me spécialiser ?

Oui.
Mais à une condition : tu dois assumer ton positionnement transversal et expliquer ta valeur.
C’est toi qui dois raconter le sens de ton parcours. Pas ton CV.

Ce que tu vends, ce n’est pas un “métier”.
C’est une façon de penser, d’analyser, de créer, de résoudre.

Est-ce que je dois me forcer à choisir une voie unique ?

Non.
Tu dois structurer ta multiplicité, pas l’écraser.
Tu peux avoir :

• un pilier stable (financier ou identitaire)
• et plusieurs satellites autour (créatifs, passionnels, expérientiels)

C’est une forme de stabilité souple.
Et c’est le seul modèle viable long terme pour toi.

📌 Aller plus loin

Tu veux arrêter de bosser contre ta nature ?
Tu veux construire un modèle pro qui respecte ta curiosité, ta créativité, ta sensibilité — sans te cramer ni t’auto-saboter ?

Rejoins Les Entrepreneurs du Kiff.
Un espace pensé pour les cerveaux multiples, agités, profonds, atypiques.
Ici, tu n’as pas à choisir entre ta liberté et ta stabilité. Tu apprends à créer les deux.