Créer quelque chose : l’appel que tu ne peux plus ignorer (Partie 1/3)
Tu ne sais pas exactement ce que tu veux faire. Tu ne parles pas forcément d’art, de business ou de projet de vie. Tu n’as peut-être même pas de mot clair à poser dessus. Mais tu le sens : t’as besoin de créer quelque chose. Un livre ? Une boîte ? Un blog ? Une vidéo ? Une formation ? Une œuvre ? Une communauté ? Un truc à toi, fait de tes mains, de ton esprit, de ton histoire ? Tu ne sais pas encore quoi — mais tu sais que ça te démange.
C’est flou, mais c’est viscéral. Comme une énergie qui pousse de l’intérieur, une tension douce qui devient insupportable si elle reste bloquée. Tu ne peux plus te contenter d’absorber. De suivre. De consommer. Il te faut faire émerger. Produire. Mettre au monde quelque chose qui n’existait pas avant toi. C’est ça, l’appel à créer. Et il n’est pas réservé aux artistes ou aux entrepreneurs. Il est universel.
Si tu lis cet article, c’est probablement parce que tu es à l’étape d’avant : tu sens que tu veux créer quelque chose, mais tu ne sais pas encore quoi, ni comment, ni pourquoi. C’est exactement ce qu’on va explorer ensemble : pourquoi ce besoin de créer est si puissant, ce qui te bloque, et surtout comment enclencher un vrai mouvement créatif — même minuscule.
Créer : un besoin primaire, pas un luxe de privilégié
On a tendance à voir la création comme un bonus : un loisir, un délire d’artiste ou de startuper. Mais en réalité, créer, c’est vital. C’est un besoin archaïque, profondément humain. Dès que tu fais exister quelque chose dans le monde qui n’était pas là avant — une idée, une page, un objet, un geste — tu actives en toi un circuit de puissance, d’ancrage et de plaisir qu’aucune autre activité ne remplace vraiment.
Créer, c’est se relier à soi en agissant sur le réel. C’est sortir du rôle de spectateur. C’est reprendre la main. Peu importe si ce que tu fais est “utile”, “rentable” ou “beau”. Ce qui compte, c’est que c’est toi qui l’as fait naître. Et rien ne peut t’apporter cette forme d’élan-là si tu ne passes pas par l’acte créatif.
Ce qui se passe quand tu refuses (ou oublies) de créer
Beaucoup de gens ne créent rien pendant des mois, voire des années. Et au début, ça ne se voit pas. Tu vis, tu bosses, tu consommes, tu fais ton truc. Et puis, doucement, quelque chose s’éteint. Tu deviens un peu plus passif. Un peu plus irritable. Un peu plus creux. Tu t’ennuies sans comprendre pourquoi. Tu procrastines. Tu scrolles. Tu ressens un vide diffus que tu n’arrives pas à combler.
Ce vide, ce n’est pas un manque de divertissement. C’est un manque de création. Tu n’exprimes rien. Tu ne construis rien. Tu n’avances sur rien. Alors tu tournes en rond. Parce que l’être humain n’est pas fait pour être uniquement réactif. Il a besoin d’inventer, de formuler, de construire. Il a besoin, à sa manière, de laisser une trace.
Ne pas créer, c’est comme ne jamais dire ce que tu penses. À force, tu oublies même que tu penses.
Créer quelque chose, ce n’est pas avoir une idée de génie
Un des plus grands freins à la création, c’est cette croyance toxique : “Je n’ai pas d’idée.” Ou pire : “Je n’ai pas l’idée.” Comme s’il fallait attendre une étincelle, une révélation, un concept brillant pour avoir le droit de créer. C’est l’inverse. L’idée vient après le mouvement. Tu ne la trouves pas en y pensant, tu la construis en créant.
Ce que tu dois comprendre, c’est que créer ne commence pas avec une idée. Ça commence avec une tension. Une sensation. Une envie confuse. Parfois juste une frustration. Et tu n’as pas besoin de tout savoir pour commencer. Tu peux créer dans le brouillard. Tu peux lancer un blog sans thème, filmer sans savoir à quoi ça servira, écrire sans plan, coder sans business model. C’est le mouvement qui t’éclaire. Pas l’inverse.
Tu veux créer ? Voici ce que tu peux déjà abandonner :
- L’idée que ça doit être original. Tu n’inventeras pas un truc jamais vu. Et ce n’est pas grave. Créer, c’est dire “voilà comment moi, je vois ça.” Et ça, c’est déjà unique.
- Le besoin d’être légitime. T’auras jamais “le bon niveau” pour te sentir prêt. Et tu n’as pas besoin de permission. Ni d’un diplôme. Ni d’un public. Juste d’un point de départ.
- La pression de devoir monétiser. Si ton besoin de créer passe par l’argent, tu vas tuer ton élan. Crée d’abord pour ressentir. Pour libérer. Pour faire exister. Le reste viendra peut-être. Ou pas. Et c’est OK.
Créer quelque chose : comment savoir quoi créer (Partie 2/3)
Tu veux créer, mais tu bloques parce que tu ne sais pas “quoi”. Ce flou est frustrant, mais il est normal. En fait, le besoin de créer naît souvent avant la clarté du projet. C’est comme une tension intérieure, une agitation sous la peau. Tu sens que t’as besoin de faire sortir un truc. Mais t’as pas encore les mots, ni la forme, ni l’intention claire.
Et c’est là que beaucoup de gens abandonnent. Parce qu’on t’a appris que créer, c’était d’abord savoir. Savoir ce que tu veux dire. Savoir à qui tu veux parler. Savoir ce que tu vas produire.
Mais dans la vraie vie, ça ne se passe jamais comme ça.
Tu ne sais pas avant de créer.
Tu découvres en créant.
Donc au lieu de chercher “l’idée parfaite”, il faut commencer par comprendre ce que tu veux vraiment exprimer, explorer ou construire. C’est ça, ton point de départ. Et il y a trois grandes portes d’entrée possibles.
1. Créer pour t’exprimer
Tu ne veux pas transmettre, ni vendre, ni enseigner. Tu veux sortir ce que t’as en toi. L’émotion, la colère, la beauté, le chaos, la mémoire, les pensées, le bordel mental. Tu veux transformer ce que tu vis en quelque chose de visible. C’est l’intention créative la plus brute.
👉 Exemples :
- Écrire des textes ou des poèmes juste pour dire ce que tu ressens.
- Créer des vidéos ou des dessins qui racontent ton monde intérieur.
- Composer une musique ou faire un podcast perso, sans format, juste toi.
Créer pour t’exprimer, c’est prendre une tension intérieure et la transformer en forme. Et ce que tu obtiens n’a pas besoin d’être utile. Il doit juste être vrai.
Si tu ressens que tu étouffes émotionnellement, que t’as trop de choses à l’intérieur et rien pour les sortir : commence là.
2. Créer pour contribuer
Tu veux apporter quelque chose aux autres. Pas forcément en mode héros. Mais tu veux que ce que tu fais serve, touche, aide, provoque. Tu veux qu’il y ait un avant et un après. Ton moteur, c’est la transmission. Tu veux que ton contenu, ton objet ou ton projet fasse une différence dans la vie de quelqu’un.
👉 Exemples :
- Écrire des articles pour partager tes idées, ton expérience, ton point de vue.
- Créer un podcast ou une chaîne autour d’un sujet qui te passionne.
- Monter un projet collectif, un espace d’écoute, une communauté.
Créer pour contribuer, c’est partir de ce que tu sais, de ce que tu as vécu, de ce qui te touche, et en faire un levier pour les autres.
Tu veux créer un pont. Une résonance.
Si tu sens que t’as des choses à dire, à transmettre, mais que tu te freines par peur de ne pas être légitime : c’est ici que tu dois creuser.
3. Créer pour construire
Là, ton kiff, c’est de bâtir. De partir de zéro et de créer quelque chose qui tient. Un système. Une offre. Une plateforme. Une solution. Tu veux façonner un truc concret, tangible, qui existe dans le monde réel. Ce qui t’excite, c’est le processus de création en lui-même — poser brique après brique, voir le truc prendre forme.
👉 Exemples :
- Lancer un produit ou une formation.
- Construire une appli, un site, un projet entrepreneurial.
- Designer une méthode, un outil, une solution concrète à un problème que tu vis.
Créer pour construire, c’est pas forcément sexy ou artistique. C’est de la structure au service d’une idée. Tu veux que ça marche. Que ça tienne. Que ça soit utile. Tu es dans une énergie de bâtisseur.
Si tu tournes en rond dans ta tête depuis des mois avec un projet flou qui te hante : c’est probablement parce que tu as besoin de construire.
Tu ne choisis pas. Tu écoutes.
Tu n’as pas besoin de te coller une étiquette : artiste, entrepreneur, expert, maker… Tu peux créer en mélangeant ces trois intentions. Tu peux commencer en t’exprimant, et finir par contribuer. Tu peux construire un projet utile, et y injecter ton monde intérieur. Ce n’est pas un entonnoir. C’est un élan.
Alors pose-toi ces 3 questions puissantes :
- Qu’est-ce que je ne peux plus garder en moi ?
- Qu’est-ce que j’aurais aimé trouver, et qui n’existe pas ?
- Qu’est-ce que je rêverais de voir exister — et que je pourrais créer moi-même ?
La réponse ne sera pas immédiate. Mais elle va se préciser au contact du mouvement.
Et si j’ai envie de créer, mais zéro énergie ?
C’est un vrai sujet. Peut-être que tu as l’élan, mais pas le temps, pas la forme, pas la dispo mentale. C’est souvent le cas quand tu bosses trop, que tu t’occupes de tout le monde sauf de toi, ou que tu t’es perdu dans le survival mode. Et là, la seule vraie solution, c’est de t’autoriser à commencer petit. Très petit. Ridiculement petit.
Tu veux créer un roman ? Écris un paragraphe.
Tu veux lancer un podcast ? Enregistre 3 minutes.
Tu veux créer une formation ? Note une idée de chapitre.
Tu veux écrire sur Instagram ? Fais un post brouillon, que personne ne lira.
Créer, c’est pas produire. Créer, c’est amorcer.
Créer quelque chose : construire un élan qui tient dans le temps (Partie 3/3)
Tu sais maintenant que tu veux créer. Peut-être même que tu as une idée plus claire de ce que tu veux faire : écrire, construire, transmettre, lancer un projet… Et tu sens que c’est important. Vital même. Parce que t’as besoin d’exister autrement, d’exprimer ce qui bout en toi, de mettre au monde quelque chose qui a du sens.
Mais l’élan créatif est fragile. Très fragile. Et ce n’est pas ta motivation qui va le protéger. Ce qui protège l’élan, c’est l’espace que tu lui fais dans ta vie, la régularité, la clarté, et ta capacité à ne pas croire toutes les pensées qui te diront que c’est nul, inutile ou trop tard.
Alors voyons comment créer pour de vrai. Pas juste rêver de créer. Pas juste en parler. Mais produire, avancer, tenir.
1. Crée un rendez-vous avec ta création
La première erreur, c’est d’attendre le bon moment. Tu ne créeras jamais si tu attends d’avoir du temps, de l’énergie, ou la paix intérieure. Ce moment n’arrivera pas. Il faut le créer. Et ça passe par un rituel. Un rendez-vous, fixe ou souple, mais régulier et sacré.
Même si c’est 30 minutes par semaine. Même si c’est un quart d’heure volé dans ta voiture ou dans un café. Ce qui compte, c’est de montrer à ton système que c’est non-négociable. C’est là que naît la discipline créative : pas dans la rigidité, mais dans la répétition consciente.
Tu n’as pas besoin de créer tous les jours. Tu as besoin de savoir quand tu crées. Et de t’y tenir, même un peu.
2. Ne vise pas le chef-d’œuvre. Vise la version 1.
Trop de gens tuent leur projet créatif en voulant faire un truc parfait. Un livre incroyable. Un podcast ultra pro. Une formation révolutionnaire. Mais ce niveau d’attente tue le mouvement. Tu te paralyses à force de vouloir créer un truc “à la hauteur”.
La solution ? Créer une version 1. Ton objectif, c’est de faire exister le brouillon. Pas le produit final. Tu peux améliorer, affiner, corriger plus tard. Mais si tu ne fais pas une première version, tu restes coincé dans ta tête. Et dans ta tête, rien n’avance.
Tu veux écrire ? Commence un texte sans titre.
Tu veux lancer un projet ? Écris une page Notion avec tes idées.
Tu veux créer du contenu ? Fais 1 post, pas une stratégie.
Tu veux créer une offre ? Raconte-la à voix haute à quelqu’un.
Tu n’as pas besoin d’un plan. Tu as besoin d’un premier pas tangible.
3. Anticipe l’érosion : tu vas vouloir abandonner (et c’est normal)
Voici la vérité que personne ne dit : créer est chiant par moments. Pas au début, quand t’es dans l’excitation. Mais au bout de 2, 3, 4 semaines, ton cerveau va te dire : “C’est nul. C’est trop dur. Ça sert à rien. T’as pas le niveau. T’as plus le feu.” Et si tu crois cette voix, tu t’arrêtes.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’érosion fait partie du processus. Il y a toujours un moment où la magie retombe. Où tu doutes. Où c’est long. C’est le passage obligé entre le fantasme et la réalité.
Ce moment-là, il faut le traverser. Pas le fuir. Et tu le traverses en créant quand même. Même si c’est nul. Même si tu ne ressens rien. Même si tu veux abandonner. Tu fais un geste. Tu poses un mot. Tu construis une brique. Et tu avances. À l’aveugle.
4. Protéger ton feu intérieur (des autres, mais surtout de toi-même)
Quand tu crées, tu t’exposes. Même si tu ne montres rien à personne. Parce que tu touches à quelque chose de personnel. Et ce que tu vas produire ne sera pas tout de suite “à ton niveau”. C’est normal. Ce décalage entre ton goût et ton résultat, c’est un classique. Mais il fait mal.
Ce qu’il faut, c’est ne pas juger trop vite. Et surtout ne pas montrer trop tôt. Protéger ta création naissante. Ne la balance pas sur les réseaux au bout de 3 jours. Ne cherche pas l’approbation immédiate. Laisse-la grandir en t’affranchissant du regard. Même du tien.
Ce feu, il a besoin d’un cocon. Et si tu veux qu’il tienne, tu dois créer sans chercher à plaire. D’abord.
5. Créer quelque chose, c’est devenir quelqu’un
Créer, ce n’est pas juste “faire un truc”. C’est te transformer en cours de route. Quand tu crées, tu développes une nouvelle version de toi. Une version plus ancrée. Plus confiante. Plus courageuse. Pas parce que tu réussis. Mais parce que tu tiens.
Créer, c’est l’acte d’auto-engendrement par excellence. Tu n’accouches pas seulement d’un objet ou d’un projet. Tu accouches d’une identité plus profonde. Et ce que tu crées te façonne autant que tu le façonnes.
Et ensuite ?
Une fois que tu as créé quelque chose, même un petit truc, tu vas ressentir un frisson. Une fierté. Un petit courant de vie. Ce truc-là, c’est ton vrai carburant. Ce n’est pas l’argent, ni les likes, ni la reconnaissance. C’est la preuve que tu peux transformer ton énergie intérieure en réalité.
Et ça, ça change tout.
📌 Aller plus loin
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Un espace où tu peux créer, tester, lancer, sans pression ni bullshit — mais avec une vraie exigence intérieure.
Parce qu’on n’est pas fait pour consommer la vie.
On est fait pour la créer.


