Kiffer sa vie : et si c’était ça, le vrai luxe ?
Kiffer. T’as remarqué comme ce mot fait marrer certains, gêne d’autres, mais claque direct dans la bouche de ceux qui savent ce qu’ils veulent ? On dirait un mot de gamin, un truc léger, pas sérieux. Et pourtant… kiffer, c’est peut-être le verbe le plus radical de ta vie.
Parce que kiffer, ça veut pas dire juste « prendre du plaisir ». Ça veut dire :
👉 Choisir.
👉 Assumer.
👉 Oser faire passer ce qui te fait du bien avant ce que les autres attendent de toi.
Kiffer, c’est pas un luxe. C’est une nécessité. Et aujourd’hui, on va décortiquer pourquoi et comment.
Pourquoi on a désappris à kiffer (et pourquoi ça nous explose à la figure)
Tu veux la vérité ? On nous a dressés pour produire, réussir, obéir, performer, mais rarement pour kiffer. Depuis l’école, on nous apprend à faire ce qu’il faut. Pas ce qu’on aime.
Résultat :
- On se retrouve à suivre des études “qui ouvrent des portes”, sans jamais se demander si on veut les franchir.
- On se tape des jobs stables mais vides.
- On monte des business rentables mais qui nous dégoûtent.
- On se retrouve en vacances à ne pas savoir quoi foutre de notre temps libre, tellement on a oublié ce que c’est que le plaisir gratuit, sans objectif.
Et au fond, on le sent. Ce creux. Ce vide. Ce truc qui dit : « C’est ça, ma vie ? »
Alors non, c’est pas un caprice de vouloir kiffer. C’est un signal vital.
Kiffer, c’est quoi au fond ?
On va poser les bases.
Kiffer, c’est ressentir un plaisir sincère, immédiat ou profond, dans une activité, une relation, un moment ou un choix de vie.
Et c’est aussi avoir la lucidité et le courage de le reconnaître, l’assumer et le répéter.
Autrement dit :
- Tu peux kiffer une raclette avec tes potes un dimanche soir.
- Tu peux kiffer écrire seul à 6h du mat en buvant ton café.
- Tu peux kiffer ton job, ton couple, ta déco, ta liberté.
- Tu peux même kiffer refuser un plan qui te plaît pas, juste parce que ça te libère.
👉 Le kiff, c’est pas un état permanent. C’est un alignement momentané qui te dit : « Là, tu touches quelque chose de juste pour toi. »
Le kiff est un indicateur, pas une distraction
Beaucoup pensent que kiffer, c’est se laisser distraire. Comme si c’était un truc de fainéants, d’épicuriens décérébrés.
Erreur monumentale.
Le kiff, c’est l’indicateur ultime que tu es vivant. Et c’est souvent quand tu l’ignores trop longtemps que tu finis en burn-out, en crise existentielle ou en reconversion forcée.
💥 Tu veux un business durable ? Kiffe-le.
💥 Tu veux un couple qui tienne ? Kiffez-vous.
💥 Tu veux une vie qui a du sens ? Kiffe-la, un choix à la fois.
Et c’est pas de la pensée magique. C’est de la lucidité émotionnelle.
Tableau : Es-tu en train de kiffer ta vie (ou pas du tout) ?
Petit test express. Réponds honnêtement :
| Question | Oui | Non | Pourquoi ? |
|---|---|---|---|
| Ai-je eu un moment de pur plaisir cette semaine ? | |||
| Est-ce que je me réveille avec l’envie de vivre mes journées ? | |||
| Est-ce que je me sens libre de dire non ? | |||
| Est-ce que mes relations me nourrissent vraiment ? | |||
| Est-ce que j’ai le droit de faire passer mon plaisir avant mon devoir ? |
💡 Si tu coches plus de “non” que de “oui”, ton réservoir de kiff est à sec. Et c’est pas tenable sur la durée.
Les tueurs de kiff : ce qui t’empêche de savourer ta propre vie
Le problème, c’est rarement que tu ne SAIS pas ce qui te ferait kiffer. C’est que t’as appris à t’en empêcher. Voilà les 5 saboteurs les plus fréquents :
| Tueur de kiff | Comment il agit |
|---|---|
| Le « syndrome du mérite » | Tu crois qu’il faut souffrir avant de s’autoriser du plaisir |
| Le regard des autres | Tu fais ce qui est socialement validé, pas ce qui t’allume |
| Le perfectionnisme | Tu attends que tout soit parfait avant de savourer |
| La peur de manquer | Tu refuses le plaisir immédiat par peur de l’avenir |
| L’hypercontrôle | Tu ne lâches jamais assez prise pour kiffer vraiment |
Et toi, c’est lequel ton poison préféré ?
Exemple concret : Louise, 36 ans, cadre et coup de frein brutal
Louise gagne bien sa vie. Bel appart, CDI, resto le week-end. Et pourtant, elle pète un câble. Tout est “bien”, mais rien ne la fait vibrer.
Elle se rend compte qu’elle n’a aucune activité non productive dans sa vie. Tout ce qu’elle fait a un but : sport pour la ligne, lectures pour s’améliorer, sorties pour entretenir le réseau. Aucun vrai kiff.
Elle décide de faire un truc débile : s’inscrire à un cours de céramique. Juste pour créer. Sans enjeu. Sans objectif.
Trois mois plus tard, elle change de poste. Elle a reconnecté avec ce qui la faisait kiffer quand elle avait 10 ans : toucher, jouer, s’exprimer. Et son quotidien commence à se réaligner.
Moralité : le kiff, c’est parfois une brique d’argile posée au bon endroit.
Le vrai luxe aujourd’hui ? Kiffer sans justification
Dans un monde où on glorifie l’optimisation, le rendement, la performance, dire “je fais ça parce que ça me fait kiffer” est un acte subversif. Un vrai luxe.
Et pourtant… c’est ce luxe-là qui devrait être ta boussole.
Pas le compte en banque. Pas les likes. Pas la validation parentale ou sociale. Juste le frisson intérieur qui te dit : « Oui. Là, t’es vivant. »
Comment remettre du kiff dans sa vie (sans tout plaquer)
C’est bien joli de dire “je veux kiffer ma vie”… mais dans les faits, t’as un agenda blindé, un crédit, des obligations, des peurs, et un mental qui t’explique que t’as pas le temps pour ces conneries.
Alors ici, on va voir comment remettre du kiff dans ton quotidien, pas dans une vie parallèle parfaite. Et on va le faire en 3 étapes : détecter, tester, amplifier.
Étape 1 : Reconnecte-toi à ce qui te fait vibrer (vraiment)
Tu crois ne pas savoir ce qui te fait kiffer ? Faux. Tu l’as juste enterré sous les “faut que” et les “ça se fait pas”.
Commence par te poser des questions simples mais puissantes :
🧠 Petit scan émotionnel express :
| Question | Ce qui me vient spontanément |
|---|---|
| À quel moment j’ai eu une vraie montée de joie ces dernières semaines ? | |
| Quand ai-je ri sans filtre pour la dernière fois ? | |
| Quelle activité me rend plus vivant après qu’avant ? | |
| Si je n’avais aucun regard extérieur, je ferais quoi là, tout de suite ? | |
| Qu’est-ce que j’aimais faire enfant ou ado que j’ai totalement mis de côté ? |
💥 Ce que tu cherches, c’est pas un plan de carrière. C’est une fréquence interne. Un signal que ton corps et ton cœur comprennent mieux que ton mental.
Étape 2 : Fais de la place au micro-kiff
Le problème, c’est qu’on imagine le kiff comme un truc rare et spectaculaire : voyage, orgasme, gros projet qui cartonne. C’est cool, mais ça ne suffit pas.
Le kiff quotidien, c’est une succession de micro-instants qui rechargent ta batterie émotionnelle.
🌱 Le micro-kiff, c’est :
- 5 minutes de musique en dansant seul
- Un café au soleil sans téléphone
- Écrire une page sans but
- Appeler quelqu’un juste pour le fun
- Ranger ton bureau en écoutant un podcast débile
👉 Et toi, c’est quoi tes 10 micro-kiffs à portée de main ?
Fais une liste. Colle-la sur ton frigo. Pioche dedans chaque jour.
Étape 3 : Passe à une vie à haute teneur en kiff
C’est pas une question de changer tout. C’est une question de changer la densité de plaisir dans ce que tu fais déjà.
🛠️ Exercice “densification de kiff”
Prends une activité neutre ou ennuyeuse, et demande-toi : “Comment je peux la rendre plus kiffante ?”
Exemples :
- Réunion client ➝ la faire en marchant au téléphone avec ton casque
- Rédiger un devis ➝ mettre ta playlist préférée et t’installer dans un café
- Gérer ton administratif ➝ le transformer en rituel avec snacks, bougie et timer
Ce qui compte, c’est l’intention : tu décides que même les trucs chiants peuvent contenir du plaisir.
Kiff toxique vs kiff profond : fais la différence
Attention : tout ce qui procure du plaisir n’est pas un vrai kiff.
| Kiff toxique | Kiff profond |
|---|---|
| Te vide à long terme | Te ressource |
| Comble un vide | Nourrit un besoin réel |
| Te fait culpabiliser | Te rend plus aligné |
| Te coupe de toi-même | Te reconnecte à toi |
| Dépend d’un truc externe | Peut venir de toi uniquement |
💣 Spoiler : tu peux être accro aux kiffs toxiques. Fast food émotionnel, scrolling infini, achats compulsifs, séries binge-watchées…
C’est pas interdit. Mais si ton quotidien est rempli de plaisirs rapides et creux, tu vas finir émotionnellement sous-alimenté.
10 idées concrètes pour remettre du kiff dans ta vie (même avec un emploi du temps blindé)
Pas besoin d’aller à Bali. Voici ce que tu peux faire cette semaine :
- Prendre une demi-journée off en pleine semaine (même sans raison)
- T’offrir un moment solo 100 % égoïste
- Dire non à une obligation sociale que tu ne sens pas
- Cuisiner un plat que t’aimes, pour toi seul·e
- Marcher 30 minutes sans destination
- Chanter à fond dans ta voiture
- Créer un truc inutile : dessin, musique, texte, peu importe
- Tester une nouvelle expérience sensorielle (massages, hammam, flottaison)
- Dormir nu·e dans des draps frais
- Réorganiser une partie de ton espace pour qu’il te ressemble plus
💡 Rappelle-toi : tu ne vis pas pour mériter ton kiff. Tu vis pour le ressentir.
Exemple terrain : Hugo, 42 ans, chef d’entreprise en apnée
Hugo dirige une boîte de conseil. 15 salariés, gros clients, tout roule. Sauf que lui, il s’éteint. Il ne ressent plus rien, sauf le stress.
En coaching, on ne touche pas à son business tout de suite. On commence par réinjecter du kiff personnel :
- Reprise du piano (1h/semaine)
- Sortie VTT avec un pote chaque dimanche
- Pause déjeuner sans ordi 3 fois par semaine
Résultat ? En 6 semaines, il retrouve de l’envie. Il sourit plus. Il respire. Et il commence à envisager un repositionnement pro, mais cette fois, avec clarté.
Moralité : le kiff, c’est un starter émotionnel. Pas un bonus.
Kiffer sa vie : méthode, pièges et vraie liberté
Tu l’as compris : kiffer, c’est pas accessoire. C’est une manière d’être au monde. Une façon de dire : “Je suis vivant·e, je choisis ce qui me fait du bien, et j’en fais un guide.”
Mais comment faire du kiff un fil conducteur de ton quotidien, sans virer égocentrique ou instable ? Comment ne pas tomber dans le “je veux kiffer donc je plaque tout” ? Comment cultiver ce truc au lieu de juste le consommer ?
Voici une méthode simple mais puissante.
La méthode K.I.F.F : 4 lettres pour garder le cap
Une boussole pour choisir, ajuster, intensifier ton plaisir sans te perdre.
🧭 K = Klarifier ce qui te fait vibrer
- Liste tes sources de joie, d’enthousiasme, de légèreté.
- Note les contextes où tu te sens en vie.
- Observe les personnes qui déclenchent du bon en toi.
👉 Clarté = lucidité + observation sans jugement.
Exemple : tu pensais adorer les gros événements, mais c’est les tête-à-tête profonds qui te nourrissent. Tu réalignes.
🔎 I = Identifier les freins et faux plaisirs
- Quels “kiffs” te laissent vidé, agacé, creux ?
- Où fais-tu semblant de kiffer ?
- Qu’est-ce qui t’éloigne de toi-même même si ça brille ?
👉 L’ennemi du vrai kiff, c’est le plaisir de façade.
Genre ces stories Instagram “fun” qui masquent ton mal-être, ou ces soirées où tu rigoles fort pour oublier que tu t’ennuies.
⚙️ F = Favoriser les décisions kiff-friendly
- Quand tu choisis un projet, un rendez-vous, une activité… demande-toi : “Est-ce que ça va nourrir ou drainer mon énergie ?”
- Mets cette question au centre de ta to-do, pas à la fin.
- Apprends à dire non, même quand c’est “raisonnable”.
👉 Le vrai luxe ? Refuser ce qui ne te fait plus vibrer, même si ça paie bien, même si ça flatte ton ego, même si “ça se refuse pas”.
🌱 F = Fréquenter des gens qui kiffent
- L’énergie est contagieuse. Tu veux kiffer ? Fréquente des gens qui :
- Osent
- Savourent
- Créent
- Remettent tout en question, souvent
👉 Rappelle-toi : le kiff, c’est pas égoïste. C’est un feu qui se partage.
Les 5 erreurs classiques quand on veut remettre du kiff dans sa vie
| Erreur | Pourquoi c’est un piège |
|---|---|
| Plaquer son taf du jour au lendemain | Le problème n’est pas toujours externe. Prends le temps de ressentir avant de fuir. |
| Croire que kiffer = faire la fête H24 | Le vrai kiff, c’est pas forcément spectaculaire. Il peut être calme, doux, subtil. |
| Attendre que les conditions soient parfaites | Le kiff commence dans l’imparfait. |
| Vouloir que tout le monde comprenne ton besoin de plaisir | C’est TON chemin. Pas besoin de justifier. |
| Se dire “j’ai pas le temps pour ça” | Alors tu n’as pas le temps pour vivre. Point. |
FAQ : les questions qu’on n’ose pas poser sur le kiff
Et si je ne sais pas du tout ce qui me fait kiffer ?
Commence par lister ce qui t’ennuie, t’angoisse ou t’éteint. Ensuite, fais des mini-expériences chaque semaine : nouvelle activité, nouvelle ambiance, nouveau rythme. Le corps te dira ce qui marche. Ton job, c’est d’écouter.
J’ai peur que si je change pour kiffer, je perde tout.
Ce que tu vas perdre, c’est ce qui ne te nourrit plus. Et ce que tu vas gagner, c’est inestimable : de l’élan, de la présence, de la joie profonde.
Est-ce qu’on peut vraiment kiffer quand on a des galères ?
Oui. Le kiff, c’est pas l’absence de problèmes. C’est la capacité à rester vivant au milieu du bordel. À trouver du beau même dans le chaos.
C’est pas égoïste, tout ça ?
Non. C’est égo-écologique. Plus tu kiffes, plus tu rayonnes. Et plus tu es utile aux autres. C’est une spirale positive, pas un nombrilisme.
En résumé : kiffer, c’est pas fuir la réalité, c’est l’honorer
Tu veux pas une vie parfaite. Tu veux une vie pleine.
Pleine de toi. Pleine de choix assumés. Pleine de oui puissants et de non libérateurs.
Pleine de frissons, d’élans, de micro-bonheurs.
Et tout ça commence quand tu te donnes la permission.
📌 Aller plus loin
Si ce texte a allumé une étincelle… t’as rien vu.
Parce que kiffer, c’est pas qu’un concept. C’est une manière de créer, bosser, décider, construire, aimer, partager.
Et si tu veux aller plus loin, t’entourer de gens qui osent vraiment vivre, vibrer et entreprendre autrement, alors va jeter un œil du côté de Les Entrepreneurs du Kiff.
Un espace pas comme les autres, pour les gens pas comme les autres.
