Test : ton métier sera remplacé par l’IA ? (Partie 1/3) — Comprendre la vague avant de la surfer
Introduction : un changement qui ne ressemble à aucun autre
Chaque grande révolution technologique a bouleversé le monde du travail.
La machine à vapeur a mis fin à des métiers manuels. L’électricité a transformé les usines. L’informatique a remplacé la paperasse par des logiciels.
Mais l’intelligence artificielle va plus loin : elle ne se contente pas de remplacer la force physique ou d’accélérer des calculs, elle s’attaque à des tâches cognitives et créatives que l’on pensait réservées aux humains.
Et ça change tout.
Tu as peut-être déjà vu :
- Un texte entièrement rédigé par ChatGPT.
- Une image photoréaliste générée par Midjourney.
- Un code informatique produit par GitHub Copilot.
- Une voix synthétique indiscernable de celle d’un humain.
Si ça peut te fasciner, ça peut aussi t’inquiéter : est-ce que ce que tu sais faire a encore de la valeur dans ce nouveau monde ?
1) L’IA ne “vole” pas un métier, elle le redéfinit
Contrairement à l’image populaire, l’IA ne remplace pas toujours un métier entier.
Elle remplace d’abord des tâches. Mais si ton métier est composé majoritairement de tâches automatisables… le risque est réel.
Exemple concret :
- Journalisme :
- Tâches automatisées : rédaction de brèves, recherche d’infos basiques.
- Tâches préservées : enquêtes longues, interviews, analyse critique.
- Graphisme :
- Tâches automatisées : créations visuelles simples, variantes rapides.
- Tâches préservées : direction artistique, brand design stratégique.
💡 À retenir : le danger n’est pas “l’IA prend ma place”, mais “l’IA prend la partie la plus vendable de mon travail et laisse le reste… souvent moins payé”.
2) Les 4 tendances qui accélèrent l’automatisation
2.1. Les progrès techniques exponentiels
Chaque mois, de nouveaux modèles IA sortent, plus rapides, plus précis, plus accessibles. Ce qui semblait impossible il y a 18 mois est déjà devenu banal.
2.2. La baisse des coûts
Utiliser un assistant IA coûte parfois moins cher que payer un freelance ou un salarié… et les entreprises le savent.
2.3. La culture du “toujours plus vite”
Clients et employeurs veulent des résultats instantanés. L’IA répond parfaitement à cette exigence.
2.4. L’effet domino
Quand une entreprise adopte l’IA et gagne en productivité, ses concurrents doivent suivre pour rester compétitifs… ce qui accélère l’adoption dans tout un secteur.
3) Les premiers critères pour évaluer ton risque
Voici les 4 dimensions clés à analyser pour comprendre si ton métier est menacé.
3.1. Complexité des tâches
- Faible : tâches prévisibles, règles claires → haut risque (ex : saisie de données).
- Élevée : nécessitant jugement, contexte et adaptation → risque plus faible.
3.2. Interaction humaine
- Basse : peu de contact client, travail en back-office → haut risque.
- Haute : relation forte, confiance, empathie → plus protégé.
3.3. Créativité originale
- Standardisée : contenus répétitifs (articles météo, fiches produit) → haut risque.
- Singulière : style artistique marqué, humour, storytelling → plus protégé.
3.4. Régulation du secteur
- Faible : libre marché → adoption rapide de l’IA.
- Forte : secteurs régulés (médecine, justice) → intégration plus lente.
4) Un point clé : l’IA est aussi une opportunité
C’est facile de voir l’IA comme une menace. Mais si tu apprends à l’utiliser avant la majorité, tu passes dans le camp des personnes renforcées par elle.
Exemple :
- Un traducteur qui utilise l’IA pour la première ébauche gagne du temps, réduit ses tarifs pour les clients tout en augmentant sa marge… et prend plus de parts de marché.
- Un photographe qui génère des moodboards avec l’IA impressionne ses clients avant même le shooting.
Conclusion (Partie 1) — Comprendre pour anticiper
Avant de paniquer, il faut observer. Savoir ce qui change, comment, et à quel rythme.
Ton premier réflexe devrait être d’identifier dans ton métier les tâches menacées, et celles où l’IA ne peut pas te remplacer facilement.
Dans la Partie 2, on passera à un test précis : 15 questions pour évaluer ton risque réel, avec des scénarios concrets pour chaque profil.
On parlera aussi de stratégies d’adaptation immédiates selon ton score.
Partie 2/3 — Évalue ton risque et découvre ton scénario
Introduction : passer de l’angoisse floue au diagnostic précis
Dans la Partie 1, on a vu les grandes tendances et les critères qui déterminent si un métier est automatisable par l’IA.
Maintenant, on va passer ton métier au crible.
Pas avec des prévisions alarmistes, mais avec un test concret, pour voir où tu te situes et, surtout, ce que tu peux faire dès aujourd’hui.
1) Le test en 15 questions
Mode d’emploi : réponds honnêtement.
Chaque “Oui” = 1 point.
À la fin, additionne tes points.
A. Nature des tâches (5 questions)
- Plus de 70 % de mes tâches suivent des règles claires et prévisibles.
- Mon travail est structuré autour de données faciles à numériser.
- Il est possible d’expliquer mes process en détail à un stagiaire en moins d’une semaine.
- Je produis souvent des documents ou contenus standardisés.
- Une IA pourrait traiter mes données/inputs sans contexte humain complexe.
B. Interaction humaine et émotionnelle (4 questions)
- Je travaille principalement sans contact direct avec le client ou l’utilisateur final.
- L’empathie et la relation de confiance ne sont pas essentielles à mon métier.
- Mes échanges peuvent être remplacés par un chatbot ou des emails automatiques.
- Les décisions émotionnelles ou culturelles n’influencent pas mon travail.
C. Créativité et originalité (3 questions)
- La majorité de mes créations suivent des modèles ou formats prédéfinis.
- Je ne suis pas payé(e) pour un style unique ou une touche personnelle marquée.
- Mes livrables pourraient être reproduits par une IA déjà existante.
D. Adoption technologique de mon secteur (3 questions)
- Mon domaine intègre rapidement les nouvelles technologies.
- Il existe déjà des outils IA qui font une partie de mon travail.
- Des collègues ou concurrents utilisent l’IA pour gagner en productivité.
2) Ton score et ton scénario
0 à 4 points — Risque faible
Scénario :
Ton métier repose sur l’humain, le lien, l’adaptation et/ou la créativité originale.
L’IA peut t’assister, mais pas te remplacer à court terme.
Ta priorité : apprendre à l’utiliser comme assistant pour gagner en efficacité.
Exemple : coach sportif, thérapeute, artisan d’art.
5 à 9 points — Risque modéré
Scénario :
Certaines parties de ton travail peuvent être automatisées.
Si tu n’évolues pas, ton rôle pourrait être réduit ou réorganisé.
Ta priorité : intégrer l’IA à ton process avant que ce soit imposé par ton entreprise ou ton marché.
Exemple : graphiste, journaliste, marketeur, comptable.
10 à 15 points — Risque élevé
Scénario :
Ton métier actuel, tel qu’il est aujourd’hui, pourrait disparaître ou voir ses tarifs baisser drastiquement.
Ta priorité : te repositionner rapidement, monter en compétences, et te spécialiser dans les aspects non automatisables.
Exemple : saisie de données, support client basique, traduction brute.
3) Scénarios concrets d’évolution par profil
Profil 1 : Le “protégé” (faible risque)
- Forces : lien humain, adaptabilité, créativité unique.
- Menace : rester 100 % manuel alors que l’IA peut te faire gagner du temps.
- Action rapide : identifier les tâches répétitives à déléguer à l’IA.
Profil 2 : Le “transformable” (risque modéré)
- Forces : partie du travail créative ou stratégique.
- Menace : voir la partie “exécutable” être remplacée et perdre de la valeur.
- Action rapide :
- Automatiser le basique avec l’IA.
- Investir ton temps libéré dans la stratégie, le conseil ou la personnalisation.
Profil 3 : Le “menacé” (risque élevé)
- Forces : rapidité, exécution.
- Menace : l’IA fait la même chose, plus vite, moins cher.
- Action rapide :
- Acquérir une compétence complémentaire différenciante.
- T’orienter vers des métiers où l’IA est un outil et pas un substitut.
4) Un point que personne ne te dit : l’IA change aussi la notion de “valeur”
Avant, la valeur d’un métier était souvent liée au temps passé ou au volume produit.
Avec l’IA, la valeur se déplace vers :
- La qualité (que l’IA seule ne garantit pas).
- La pertinence (répondre exactement à un besoin).
- L’expérience humaine (relation, confiance, vision).
Conclusion (Partie 2) — De la peur au plan
Ton score n’est pas une fatalité. C’est un point de départ.
Même avec un risque élevé, tu peux pivoter, apprendre, et créer de la valeur autrement.
La vraie différence, ce n’est pas le métier en soi, mais ta capacité à t’adapter plus vite que la moyenne.
Dans la Partie 3, on va détailler un plan d’adaptation sur 12 mois, profil par profil, avec :
- Les compétences à développer.
- Les outils à maîtriser.
- Les étapes pour passer de “subir l’IA” à “capitaliser dessus”.
Partie 3/3 — Plan d’adaptation et montée en compétences
Introduction : on ne résiste pas à la vague, on apprend à surfer
Si la Partie 1 t’a permis de comprendre les critères de risque, et que la Partie 2 t’a donné ton score et ton scénario, il est temps de passer à l’action.
L’IA n’est pas une “mode” : c’est un changement structurel du monde du travail.
Tu as deux choix :
- L’ignorer et risquer de te réveiller un matin avec un métier moins demandé (et moins payé).
- L’adopter intelligemment pour renforcer ta valeur et élargir tes opportunités.
Ici, je te propose un plan sur 12 mois, adaptable selon que tu sois protégé, transformable ou menacé.
1) Plan pour le profil “Protégé” (faible risque)
Objectif :
Gagner en productivité sans perdre ta dimension humaine.
Mois 1-2 :
- Identifier les tâches répétitives (administratif, planification).
- Tester 2 à 3 outils IA simples (ex : ChatGPT pour tes emails, Notion AI pour tes notes).
Mois 3-4 :
- Automatiser ce qui peut l’être (agenda, facturation, réponses FAQ).
- Utiliser l’IA pour préparer tes rendez-vous (ex : résumer un brief client).
Mois 5-6 :
- Former un “workflow mixte” : IA en support, toi en chef d’orchestre.
- Ajouter une offre plus rapide/accessible grâce au gain de temps.
Mois 7-12 :
- Mettre en avant ta valeur humaine dans ta communication (témoignages, cas clients).
- Évaluer si tu peux augmenter tes tarifs grâce à la qualité accrue.
2) Plan pour le profil “Transformable” (risque modéré)
Objectif :
Renforcer les parties créatives/stratégiques de ton métier et automatiser l’exécution.
Mois 1-2 :
- Faire l’inventaire de ton travail :
- Partie stratégique (à garder et développer).
- Partie exécution (à automatiser ou déléguer).
- Tester 3 outils IA dans ta spécialité (design, texte, data…).
Mois 3-4 :
- Créer un “kit IA” : prompts efficaces, process documentés.
- Intégrer l’IA dans 30 % de ton process pour libérer du temps.
Mois 5-6 :
- Utiliser ce temps gagné pour :
- Ajouter une dimension conseil à ton offre.
- Proposer des prestations plus haut de gamme.
Mois 7-9 :
- Suivre une formation spécialisée dans un domaine adjacent (ex : data visualisation pour un analyste).
- Développer un portfolio qui montre ce que tu fais avec l’IA que d’autres ne savent pas faire.
Mois 10-12 :
- Augmenter tes tarifs sur les offres premium.
- Automatiser 60 à 70 % de la production.
3) Plan pour le profil “Menacé” (risque élevé)
Objectif :
Rebondir vite en acquérant des compétences différenciantes.
Mois 1 :
- Identifier les tâches 100 % automatisables et arrêter d’y investir du temps.
- Choisir une compétence complémentaire non automatisable à court terme (relation client, gestion de projet, stratégie…).
Mois 2-4 :
- Suivre une formation courte (en ligne ou en présentiel) sur cette compétence.
- Tester l’IA dans ton métier actuel pour comprendre ses capacités et limites.
Mois 5-6 :
- Repackager ton offre autour de cette nouvelle compétence.
- Communiquer sur le fait que tu combines l’IA et l’humain pour un résultat supérieur.
Mois 7-9 :
- Construire un petit réseau dans ton nouveau positionnement (LinkedIn, événements, groupes pros).
- Prendre 1 ou 2 missions pilotes dans ce format.
Mois 10-12 :
- Évaluer si tu restes dans ton secteur avec ce nouveau rôle ou si tu pivotes complètement.
- Si pivot : plan de transition avec 30 % de temps dans l’ancien métier, 70 % dans le nouveau.
4) Les compétences “anti-obsolescence” à développer dès maintenant
Peu importe ton profil, voici les compétences qui te rendront difficile à remplacer :
- Curiosité technologique : savoir tester et intégrer de nouveaux outils.
- Pensée critique : évaluer la pertinence des sorties IA.
- Communication et pédagogie : expliquer et vulgariser tes résultats.
- Créativité transversale : combiner plusieurs disciplines.
- Relation client : comprendre et gérer des besoins uniques.
5) Les pièges à éviter
- Ignorer l’IA : même si ton métier est “protégé”, elle deviendra un standard.
- Tout automatiser : perdre ta touche humaine te rend remplaçable.
- Attendre la formation parfaite : commence petit, expérimente vite.
- Penser que l’IA est magique : elle est puissante, mais pas infaillible.
Conclusion — L’IA n’est pas la fin, c’est un changement d’ère
Ton métier d’aujourd’hui ne sera peut-être pas celui de demain… et c’est normal.
L’histoire du travail est une succession d’adaptations. Ceux qui s’en sortent le mieux ne sont pas forcément les plus experts techniquement, mais ceux qui savent évoluer vite.
Si tu fais partie des curieux qui apprennent, testent, et ajustent…
L’IA ne sera pas ton remplaçant. Ce sera ton meilleur allié. C’est ce qu’on apprend chez les Entrepreneurs du Kiff, que je t’invite à rejoindre dés maintenant !


